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vendredi 13 février 2015

François Boucq pour le Monde



Depuis quelques temps maintenant, et sans doute à ton instar, fidèle lecteur, je suis la chronique judiciaire de la bande dite "du Carlton de Lille". Je la suis dans le Monde qui a pour couvrir l'événement fait appel au talent de François Boucq. Et quel talent !
Jour après jour je suis absolument épaté par la justesse de son trait (la trombine de Dodo la saumure !), sa technique "Bédéesque" d'encrage, je m'interroge sur sa mise en couleur (c'est de l'aquarelle tu crois ? En tous les cas ça fait pas fuser le noir, et le noir, on dirait du feutre-pinceau, d'ailleurs le papier tout lisse là, on dirait du layout, ça doit être du feutre etc). Si d'aventure monsieur Boucq passait sur ce blog, j'adorerais qu'il éclaire ma lanterne sur ces points !
Mais, soudain-t-à coup, je me suis mis à être un peu gêné… comme beaucoup je pense, par la tournure que prenait le rapport qu'on nous fait du procès, qui, sous la plume de Pascale Robert-Diart, vire un peu à la leçon de morale et au voyeurisme sur le mode –OooOOOoorrrrh lololo, mais r'gardez moi un peu ç'travail. Ah ! Ben c'est du prop' ahlalala. Et j'ai commencé a trouver que la description, longue et fastidieuse, sans le dire, tout en le disant, des pratiques minute par minute de tous ces gens, assis, debout, couchés, pendant combien de temps, par quel orifice, à quelle heure etc devenait un peu… gênante. Et me transformait un peu en voyeur…
Et puis, il y a eu ce post là, toujours magnifiquement illustré, qui vraiment m'a troublé : 
avec cette illustr' : 

Pour le dessinateur, ce personnage typiquement Boucquien est purement jubilatoire ! Mais voilà d'où vient mon trouble. Tu te souviendra, fidèle lectrice, que j'ai illustré, pendant un bon moment, la chronique des faits divers dans le défunt magazine Actuel. Ce job m'avait parfois plongé dans des affres, des affres… affreuses. Parce que cela racontait des histoires horribles, et aussi, et surtout parce que, en les illustrant, je prenais grand soin de ne dénoncer personne à la vindicte populaire. Je ne suis ni la police, ni la justice, ni leur auxiliaire.
Or le dessin ci-dessus, représente un témoin. Un témoin dont les activités professionnelles, le lieu de résidence, et les activités sexuelles sont exposés dans le texte qui jouxte l'image. Un témoin qui n'est accusé de rien. Un témoin, que tous ses voisins reconnaîtront facilement, vu l'excellent et sans doute fidèle portrait que François Boucq en fait. Un témoin, pas un accusé, et encore moins un coupable.
Et sur ce point, monsieur Boucq, si vous avez lu jusqu'ici, j'aimerai bien que vous nous fassiez part de votre sentiment. 
Dans le système judiciaire français, il est de tradition d'accueillir aux audiences quelques dessinateurs, croqueurs. Les photographes et les vidéastes en sont exclus, une tradition que d'aucun jugeront désuète, mais que je trouve moi, très "sympa". Toutefois, je m'interroge, en mon for extérieur (ici même) sur le rôle et le stayut de ces images. Que le Monde confie à François Boucq le soin de réaliser les croquis d'audience n'est pas anodin (j'allais dire "innocent"). Le talent de ce dessinateur en fait de véritables illustrations, au contraire d'autres publications, où elles ne sont que des notes, latérales.
Mais paradoxalement, je constate que ces crobards sont publiés, tels quels, sans retouches, sans recadrages et même que les scans sont parfois à la limite du médiocre. Si le fait de voir, quasiment en direct, avant même un coup de gomme le travail de François Boucq m'enthousiasme, si ses notes, sur les paroles des protagonistes me renseignent sur l'ambiance autant que sur sa méthode de travail, au plus prés de la réalité des gens, je me demande si il a le contrôle complet de ce qui est publié.  Ou alors c'est fait exprès, ça rajoute du "direct live" à l'affaire. J'aimerai vraiment bien en discuter avec vous, monsieur Boucq…


De plus, étant donné la récente actualité du dessin de presse, et les débats engendrés sur la responsabilité (et pourquoi pas l'éthique) des dessinateurs, je suis travaillé par des sentiments contradictoires…
La publication de ces dessins, sans signature, sans filigrane, sans copyright, et en grand format… c'est voulu ? C'est une erreur ? Une perte de contrôle ?
La représentation des prostituées, Jade et Mounia, me perturbe un peu aussi… alors même qu'elles témoignent sous un nom d'emprunt, et qu'elles ont clairement manifesté leur désaccords lors de la description, par le menu, de pratiques qui resteront dans les annales (oui, je sais, moyen… on fait ce qu'on peut). 
François Boucq pour Le Monde
Si par hasard vous vouliez bien m'éclairer sur votre sentiment, à propos de ce boulot, monsieur Boucq, dans les commentaires, par exemple, je vous en serai reconnaissant. Et si, bien entendu, d'autres dessinateurs, fréquentant les prétoires ou non, ont un avis, qu'ils n'hésitent pas ! Toutefois, je veillerai a ce que cet échange reste dans un cadre "pro" et que cela ne vire ni au réquisitoire, ni au procès.
Et toi aussi, fidèle lectrice, je t'attends dans les comms'. Pour l'instant je te laisse découvrir les superbes croquis de M'sieur François.
François Boucq pour Le Monde
François Boucq pour Le Monde
François Boucq pour Le Monde
François Boucq pour Le Monde
François Boucq pour Le Monde



mercredi 20 mars 2013

Exposition à la Sqala !

Et voici le moment venu d'annoncer officiellement la date de mon expo'.
En effet, fidèle lecteur, si je t'ai un peu délaissé ces derniers temps c'est que je préparais l'exposition d'une sélection d'illustrations de la rubrique Faits divers, réalisées pour le regretté magazine "actuel".

Un magazine qui ferme c'est une vision en moins. C'est aussi un rendez vous périodique, un rythme, un beat, une pulsation. Marching to a different drum, I hear a different song, comme disait le poète.
C'est pourquoi, fidèle lectrice, c'était le moment où jamais de présenter cette exposition. Pour garder le rythme, et le faire durer.
La presse (a fortiori les faits divers) c'est du périssable. Un jour on achète des cacahouètes emballées dans un article que on a mis tout son cœur, et un temps fou, à écrire / illustrer / mettre en page (au choix). Et cet article, c'est un morceau d'histoire, d'histoire vraie. C'est de la matière humaine, et pour les faits divers, du tragique, du grotesque, de l'effarant…

Les tableaux qui seront exposés sont tirés sur un papier Ingres 190g, dans un format… …grand. 70 cm de largeur en moyenne. Lors de la parution en magazine, ils mesuraient une vingtaine de centimètres, un peu moins que le dessin original.
Ce grand format, ce beau papier donne aux images une dimension différente. De produit jetable elles se changent en archives du présent.

Les impressions ont été réalisées à partir des fichier originaux haute définition, et révèlent ainsi la richesse des détails et des matières que j'ai utilisées. Les couleurs sont vives et les noirs intenses… magnifiques.

Pour cette exposition, j'ai  sélectionné –en consultant Keiko Catala, Henry Loizeau et Éric leBraz, de l'équipe du magazine–  parmi les soixante images et quelques, celles qui sont le moins «brutales».  Il me ferait horreur de donner le meurtre, la violence et la mort en spectacle ou d’en faire commerce.

Cette exposition est organisée en partenariat avec l'association Sqala, Espace culturel et Galerie, et sera accompagnée d'une reprise de l'expo photo « M’dina Dyalna ». Encadrés par le photographe professionnel Brahim Benkirane, dix jeunes de la Medina vous présenteront en image leur lieu de vie, leur quotidien avec toute l’authenticité de la vieille ville de Casablanca. 


Tous les tirages sont signés et datés


Je vous attend donc, fidèle lecteur et fidèle lectrice, le 4 avril à la galerie de l'esplanade de la Sqala de Casablanca.



jeudi 29 décembre 2011

Boom boom

Hello fidèle lectrice, hello fidèle lecteur, ne m'en veuillez pas trop de vous avoir délaissé, mais vous savez ce que c'est… la fin de l'année, fêtes et festivités, bombance et digestion.
Les fêtes tiens parlons -en ! C'est un drame qui s'est joué pendant l'Aïd el Fitr, alias el kebir que le magazine renommé Actuel relate, dans son numéro 121. Et que j'ai, donc comme à l'accoutumée, eu l'honneur d'illustrer, comme tu peux le constater.
Mes chers fidèles, il ne vous aura pas échappé que ma représentation de ce drame familial, doit à ma culture biblico-peplumoïde en matière de sacrifices familiaux. Surtout en ce qui concerne la farouche détermination, en costume, du patriarche.
Alors pour la musique…  voyons…  tiens, voilà qui devrait faire l'affaire !

jeudi 8 décembre 2011

Le martyr de Martil

Si je t'avais tenu au courant à temps, fidèle lectrice, tu aurais pu (accompagné de mon fidèle lecteur) faire l'acquisition du numéro 118 du célèbre magazine Actuel. Et tu aurais pu frémir à la lecture de l'atroce fait divers, narrant les derniers instants d'un paisible commerçant de Martil.
Si je ne t'ai pas mis au courant sur le champ, c'est parce que j'ai été un peu déçu par le traitement réservé à l'illustration lors de la parution. Une sorte d'espèce de genre de dysfonctionnement infographique en ayant amputé une bonne partie.

Ce qui fait que non seulement, on ne comprend plus grand chose (sur l'image originale, un des assassins repère de sa fenêtre la surveillance discrète des pandores autour du véhicule de livraison de son infortunée victime) étant donné la disparition de deux personnages, mais en plus, pour une fois que je signais avec mon vrai nom, celui-ci aussi passait à la trappe. Vu qu'on m'avait un peu oublié dans le collophon, disons que mon enthousiasme était modéré…
Voilà, voilà, voilà…

mercredi 19 octobre 2011

Barbarie à Meknes

Et revoici, fidèle lectrice, fidèle lecteur, la chronique des faits divers qui reprend.
Donc, sur l'image, réalisée pour le magazine marocain bien connu Actuel, pour lequel je suis illustrateur, un homme creuse.
Et qu'est-ce qu'il creuse ?
Une tombe.

Pour y mettre l'élue de son cœur, laquelle ne le sait pas encore… mais justement, elle sonne à la porte de la boîte.

Pour les détails, il faut se reporter au numéro 112…


lundi 12 septembre 2011

Comme un éclair de feu

Fidèle lectrice rassures toi, le héros de la semaine ne sèmera plus la terreur dans toute la région. De toutes façon, c'était pas un bon héros puisque notre hebdomadaire favori nous apprend que celui-ci ne volait que pour assouvir ses goûts de luxe… quelle honte ! Ce misérable, et ses complices tout de noir vêtus auraient pu faire l'effort d'être miséreux !
Quoi fidèle lecteur ? Mais si je pense à toi aussi !

Alors; heureux ? Ou gai ? Allez hop, cours vite acheter le numéro 107.

dimanche 28 août 2011

Taches ménagères (un sale boulot mais 'faut bien que quelqu'un le fasse).

Fidèle lectrice, fidèle lecteur, je ne sais pas pour toi mais par ici flotte un certain parfum de rentrée… Le Ramadan touche à sa fin et notre hebdomadaire favori—dans son numero 106— reprend ses activités, relatant, tel un inlassable Sysiphe (un gars du coin je crois) les méfaits de nos congénères.


Enfin, pour notre héroïne du jour, pas de rentrée des classes, puisque à l'age de 11 ans elle en est à son troisième employeur, comme "petite bonne", une spécialité marocaine dont il n'y a pas lieu de se vanter ; un fléau dont après après année les autorités nous promettent l'éradication avec un insuccès sans cesse renouvelé…
Pour celle-ci néanmoins le calvaire est terminée, ayant tâché un T-shirt à 750 DH, sa maîtresse lui a administré une sanction claire : la peine de mort.

C'est ce qui s'appelle une rentrée, n'est ce pas ?


jeudi 28 juillet 2011

Wörst of…

Quand Eric Lebraz m'a demandé en juillet 2009 si illustrer la rubrique des faits divers m'intéresserait, j'étais loin de me douter que l'aventure continuerait deux ans plus tard, après un peu plus d'une cinquantaine de dessins
Je me suis souvent pris la tête sur ces sujets généralement peu enthousiasmants, à moins d'entretenir des relations privilégiées avec nos amis Éros et Thanatos —personellement, Éros me branche plus que l'autre— même si on tombe parfois sur des histoires rigolotes, pour changer des meurtres et tortures diverses…
Cet été, actuel, journal hebdomadaire, dynamique et marocain, publie un numéro "Best of", pour faire passer le mois d'Août ramadanesque qui se profile, et c'est l'occasion de repasser quatre "faits div's". Pour faire l'ouverture, en double page, j'ai fait une adaptation du dessin ci-dessus, que j'avais initialement prévu pour être la couverture d'un hypothétique recueil de ces illustrations. Évidemment, j'en ai profité pour placer une sorte d'espèce de genre d'autoportrait dans le rôle du gaucher
Pour découvrir cette magnifique version double page, il te faudra aller sur le blog "pro" que nous entretenons pas loin d'ici… Tu pourra ainsi, fidèle lecteur découvrir la sélection des images republiées.

Moi, mes préférées, sont celles que tu peux voir ci dessous, fidèle lectrice.
? - septembre 2009

?- sept. 2009 itou, décidément
Mais peut-être n'es-tu pas d'accord avec moi ! N'hésite pas à me le faire savoir en m'apportant ta contribution dans les "critiques constructives (il faut cliquer quelque part là-dessous).
Oct. 2009- il m'en manque plein en fait
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jeudi 21 juillet 2011

Sex and the (red) city

Terreur chez les homos marrakchis !
Carrément !
C'est le titre en une du n° 103 de ton hebdo favori, fidèle lectrice, et l'article que j'avais mission d'illustrer. Un peu différent des faits divs' habituels, l'article narre les méfaits d'un gang, pas encore appréhendé, spécialisé dans l'agression de gays rencontrés sur le site gayromeo.com.
Le principe est relativement simple, les agresseurs, profitant de l'illégalité de l'homosexualité au Royaume du Maroc, menacent leurs victimes de les dénoncer aux autorités avant de les dévaliser et/ou de les agresser physiquement.


Les victimes seraient essentiellement d'origine étrangère, résidentes ou de passage, mais les choses sont difficiles à établir. En effet, dénoncer les agresseurs revient à risquer de se faire entauler en tant qu'homosexuel, un risque que certains étrangers sont préts à courir par courage ou ignorance, un risque que les marocains de la communauté gay marrakchie ne sont clairement pas pressés d'expérimenter.
Ils ont sans doute suffisament à faire avec les difficultés qu'ils rencontrent dans la vie quotidienne et leur rapports avec la maréchaussée, qu'on devine distants.

Néanmoins, la ville de Marrakech se passerait volontiers du nombre de scandales à connotations sexuelles, (voir ici ou ici pour les épisodes précédents) impliquant des étrangers de surcroit et on imagine facilement que les traditions policières se trouvent malmenées, pour faire le tri entre ce qui peut-être toléré et ce qui ne doit plus pas l'être… dans une situation où elle avait coutume de mettre un peu tout le monde dans le même sac. Même si, selon leurs moyens il était concevable que certains soient plutôt au dessus, du sac…
Pour l'illustration, j'étais d'abord parti sur l'idée de faire quelque chose d'un peu référent à l'art de Tom of Finland, avant de corriger le tir. Je craignais de faire une image un peu trop "sado-maso" qui aurait pu être interprétée comme "après tout ils l'ont bien cherché, et ça doit même leur plaire quelque part". Et ça, évidemment ça m'aurait causé du souci, tu le comprendra aisément, fidèle lecteur.
En attendant, pour profiter pleinement de la longue image sur une double page complète, il te faudra faire l'acquisition, rapidement, du numéro 103 d'actuel. Aller ! Go !

Et pour la musique, autant être hors sujet !

mardi 21 juin 2011

Podo, pédo, philo

Dans le n°98 d'Actuel (de la semaine dernière, restez assis, fidèle lectrice et fidèle lecteur) pas de fait divers, du moins pas de fait divers "classique" de la rubrique fait divers. Mais (¡)* un dossier complet sur la pédophilie à Marrakech, prise sous l'angle du loisir touristique pour politique en goguette, un sujet mis sur la table à l'occasion de la sortie de M'sieur l'ex ministre Ferry, qui disait savoir des choses au sujet d'un autre M'sieur l'ex sans pouvoir les dire, enfin, pas en entier, et seulement à la télé… vous vous en souvenez certainement… Dur à l'ex, said l'ex…
Un sujet qui soulignait l'étonnante apathie des autorités marocaines singulièrement peu réactives, alors même que des associations mettaient en branle (‽)⁑ le système judiciaire idoine afin de déclencher un enquète.
On notera que, côté français, l'histoire à fait long feu chassée des manchettes par les aventures pédestres de M'sieur l'ex ministre Tron.
En même temps podophile, pédophile on va pas philosopher des lustres pour une histoire d'o 。⁂

 
On notera également que, la grande illustration étant sur une double page, j'ai ressorti mes craies et pastels pour l'occasion. Ça faisait longtemps, et ça me manquait. ⁎

*point de susclammation
⁑point de confusion
⁂point de non retour
⁎point, t'y es.


Sur la couv de ce numero d'actuel, un visuel interpellant et efficace, qu'il me semble voir déjà vu il y a quelque temps, lorsque sur une initiative de Natali, le studio avait participé au concours Quanto ? Notre proposition n'avait pas eu les honneurs de la sélection finale, mais nous étions en short list, aux côtés de, angel anastacio fernandez, sonia & gabriel freeman, benito cabañas, gilad hirsch, qui faisaient des trucs qui ressemblent, enfin, moi je dis ça…

dimanche 22 mai 2011

Viol de nuit

Et oui, fidéle lectrice, fidèle lecteur, les routes sur lesquelles la vie nous entraine croisent parfois des frontières.
Pour notre dernier fait divers réalisé pour l'hebdo Actuel, l'histoire nous propulse dans la zone de rétention d'un poste de douane aéroportuaire. C'est là que notre héroïne, subsharienne tentant de rallier l'europe par des chemins marocains va faire la rencontre d'un douanier. Lequel ne sera pas insensible à ses charmes, ce qu'il lui manifestera de manière virile et autoritaire.

Évidemment, ce n'est pas parce que son violeur a été confondu que lui sera épargné la reconduite à la frontière.

Ah ben y a une justice quand même !

Et puis le viol par un représentant de l'autorité, ça a l'air tendance en ce moment…

samedi 14 mai 2011

Malades imaginaires…

Et voilà, fidèle lectrice et fidèle lecteur, mes amours, le retour du fait divers. Et avec lui le retour d'un personnage récurrent dans l'imaginaire marocain : l'homosexuel, corrupteur évidemment.

L'homosexualité, un thème qui colle à l'image du Maroc depuis… pffffou, un temps fou, au grand dam des marocains dans leur apparente majorité.

L'homosexualité qui, comme dans d'ailleurs d'autres pays est un délit, ce qui explique (?) le retour régulier du thème dans la rubrique des faits divers.

L'homosexualité qui est aussi un des thèmes (mythe ?) fondateurs de la littérature contemporaine marocaine, depuis le Pain nu de Mohamed Choukri… Les quelques étrangers de l'école tangéroise, Bowles, Ginsberg Genet bien sur sont des références littéraires internationales et prestigieuse, mais de ce côté ci, ils sont l'incarnation du pédé corrupteur, lequel a bien évidemment une connotation coloniale trouble (l'oppresseur illégitime/le vecteur de progrés).
Ce personnage, on peut le croiser dans le Pain nu, bien sur, mais aussi dans Ni fleurs ni couronnes, de Souad Bahéchar, ou dans Partir de ce filou de Tahar Benjelloun, (après le mode traducteur de Choukri, le mode plagiaire). Ce personnage, on le retrouve aussi dans l'Armée du Salut de Abdellah Taïa, mais débarrassé de sa caricature de colonial corrupteur.

Mais revenons à nos moutons, dans cette histoire, nul besoin d'étranger du dehors pour pimenter notre fait divers puisque tout ceci se passe entre marocains.
Mais à part ça, on a tout le reste, sexe, drogue, corruption, avenir et famille brisés. Et bien entendu, une victime et donc, un coupable.
La tradition quoi.

Illustration bien entendu parue dans Actuel, magazine marocain, mais je ne sais plus trop dans quel numéro… l'actualité agitée de ses dernières semaines ayant un peu perturbé l'ordre et les délais de publication…

mercredi 27 avril 2011

Vol à Larache

Bonjour bonjour fidèle lectrice, hello hello fidèle lecteur, je suis de retour. Et oui, tu l'aura remarqué, je n'ai pas été fort assidu au niveau du bloguisme ces derniers temps, il faut dire que j'ai été un peu occupé à déménager, si tu veux tout savoir. J'ai donc du retard à rattraper en particulier dans la mise en ligne du fait divers, inutile de te rendre donc chez ton marchand de journals habituel pour y acquérir la version papier de cette magnifique illustration, elle n'est plus disponible depuis quelques semaines déjà.

Quelques semaines durant lesquelles le fameux "printemps arabe" a fait la une des media, bien que la version marocaine de ce parfum printanier se fasse plus discrète que ses pendants Lybiens, Syriens, ou autres. Et je ne m'en plains pas vraiment. Mais revenons à notre illustration, qui justement avait pour sujet certains débordements "collatéraux" des manifs du 20 février. En effet si les manifestations se déroulent (d'une manière générale) dans un calme et une maturité unanimement salués, ce jour là, le Maroc a pu expérimenter le phénomène "casseurs opportunistes". En l'occurrence, trois frangins qui ont mis a profit les troubles à Larache pour s'introduire dans les locaux de la douane et y faire main basse sur moult stupéfiants qui y étaient stockés. Stupéfiants sous forme d'alcool de contrebande comme de haschich dont nos amis vont immédiatement faire grande consommation. Or si on nous rebat les oreilles du discours selon lequel le shit ou l'herbe serait hyper moins dangereux, en terme d'addictivité ou de toxicité que le tabac ou l'alcool, on oublie souvent de signaler que le souci majeur avec le Hash, c'est que ça rend stone, et oui. Et que la stonerie entraine des comportements plus ou moins rationnels et intelligents (plutôt moins en fait, eh eh) et que par voie de conséquence, nos trois compères se sont fait gauler dés le lendemain de leurs méfait, et dans un état de lucidité… altéré disons. Allez hop, musique

lundi 21 mars 2011

La route (rouge) de Marrakech

Dans la palmeraie de Marrakech, figure toi, fidèle lectrice, fidèle lecteur, que l'honnête homme aisé n'est pas toujours en sécurité. C'est pourquoi dans le n° 84 d'actuel, on apprend que quelques gredins y pratiquent le rapt, a visées lucratives. Ah là là ! Dans quel monde vivons nous ?

Enfin, autant se mettre de la musique Franco-Allemande, il paraît qu'on trouve pas mal de touristes du modèle dans la ville rouge, sur les routes de la même couleur

lundi 21 février 2011

le spectre de l'autocar Casa-El Jadida

Dans le numéro 82 du magazine Actuel, fidèle lectrice, à la rubrique des faits divers, fidèle lecteur, se trouvent relatées les aventures d'une pauvre jeune fille sur la tête de laquelle se sont accumulationnées (accumoncellées ?) les malédictions sociales et les épreuves d'un destin implacable autant qu'inexorable. Et c'est sans doute la faute au fatal fatum si elle a fini par se retrouver dans ce bus vers El Jadida, assommée de somnifères, livrée à la vindicte de femmes en route vers un mariage !

Mais je vois d'ici, fidèle lecteur et fidèle lectrice, dans vos yeux effarés la lueur d'une impatiente incompréhension ! "Mais enfin ! on est pas sur le blog d'un dessinateur de presse ? au Maroc ? Dans un –jeune– magazine d'informations ! Au maghreb ! En plus un ressortissant du pays des droits de l'homme ! Un démocrate étalon ! Vite vite des informations sur les zévenements du 20 février !"

Alors, voilà, histoire que ce soit bien clair… depuis que je suis résident, et a fortiori depuis que j'exerce mes talents dans la presse au Maroc, je prends grand soin d'éviter de me mêler des affaires politiques marocaines. Nullement parce que j'approuverai inconditionnellement ce qui s'y passe, non plus par peur d'avoir subir les conséquences de mon engagement (quoique…). Mais parce que je ne me sens aucune légitimité à m'exprimer, dans la presse, sur la politique du royaume. Je n'ai pas ici le droit de vote et par dessus le marché, en tant que français je n'ai aucune envie de passer pour le donneur de leçon archétypal que nous voyons, assez consterné, se répandre dans la presse. Donneur de leçon assez facilement oublieux de son passéif de colonisateur et vite prompt à se prendre pour le guide suprême de quelques peuples immatures par définition. Donc, ce n'est pas ici que vous trouverez les derniers échos de "la rue arabe".
Si vous souhaitez vous faire une opinion sur ce qui se passe (ou pas) par ici, je vous soumet ici une petite sélection de blogs et sites divers sur le sujet, en précisant bien que je me garde absolument d'exprimer mon accord ou ma désapprobation sur ce que vous pourriez y trouver.
http://mamfakinch.posterous.com/photo-panoramique-de-la-manifestation-de-tang

Il y a une autre manifestation sur laquelle je ne donnerai pas mon avis cette année, vu qu'il a peu changé depuis l'année dernière, et je laisse le soin au camarade Salvadorali de vous éclairer sur le sujet (c'est en plusieurs épisodes : 1-2-3-4-5-6-7)

Et voilà, j'espère que vous n'êtes pas trop déçus… ah si, il y a quand même quelques opinions et avis personnels que je pourrais exprimer sur le sujet. D'abord que je suis assez consterné par l'espèce de concours d'insultes et de stupidités auquel se livrent les différents "camps" marocains à propos de ce fameux 20 février, et d'autre part, par la vision relayés par les médias français d'une prétendue révolte ou d'un printemps "arabe"*. Qu'il me soit permis de rappeler ici que le point commun entre l'Égypte, la Libye, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, du moins dans l'histoire récente, est d'avoir eu a subir les ambitions coloniales françaises, sans exclusivité… ça doit donner une vision particulière… pas forcément une légitimité.
Quant à la rue arabe, si j'en juge par ce que je vois de la fenêtre… c'est calme, ensoleillé, vent faible à modéré.

*Je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu parlé d'un printemps "slave" dans les nineties. Sans doute parce que si "slave", c'est qu' i's'nettoie, et si ce n'est toi… c'est donc ton frère !

vendredi 18 février 2011

Touni, ould el jbäl

Fait div du Actuel n° 80 ! Tu peux rester assis fidèle lecteur, ainsi que toi fidèle lectrice, il n'est plus en vente chez le charmant de nourjal.
Ce qui est bien dommage, tu aurais pu-t-y lire les aventures de cet émule d'Al Pacino qui ayant purgé son temps à Marseille était venu faire quelques affaires à Marrakech. Affaires immobilières d'abord, mais le naturel ne pouvant pas être chassé bien longtemps, tel le scorpion de la fable, notre héros a repiqué au truc. Le trafic de stup en l'occurrence.
Mais voilà, à la fin, il s'est fait gauler… et oui.

Un peu de musique ?

lundi 24 janvier 2011

Une bonne descente

Et, voilà, à force de me disperser, dans le théâtre, la poésie ou le parendélèvorat, j'ai encore réussi à me mettre en retard. Car il est désormais inutile de te ruer chez le charmant de journal pour y faire l'acquisition du n°77 du fameux magazine Actuel : il n'est plus en vente. Ah ! Comme je comprends ton désarroi ! Tu ne pourra pas (et toi non plus) y découvrir l'émoi de ce brave camionneur, tout étonné d'apprendre qu'il ne chargeait pas du tout ce qu'il pensait. En fait d'huile de machine à coudre, c'était de l'alcool frelaté que ses clients lui faisait trimballer. C'était même marqué sur les gros bidons de 25 litres, comme lui ont fait remarquer les représentants de la loi.
Naaaan, mais si maintenant, en plus, il faut savoir lire pour faire ce job, on n'a pas fini ! 
Allez hop, on retourne la cassette de Starshoot' dans l'autoradio, et tous en chœur : Un monstreu pour bouffer les autoroutes - une fille qui s'endort sur ton épaule ! Hinhin hin ! Un monstreu pour bouffer les autoroutes - une fille qui s'endort sur ton épaule ! Hinhin hin ! Un monstreu pour bouffer les autoroutes - une fille qui s'endort sur ton épaule ! Hinhin hin ! Un monstreu pour bouffer les autoroutes - une fille qui s'endort sur ton épaule ! Hinhin hin !

jeudi 13 janvier 2011

Mississipi (being elastic is a permanent action)

Avec l'air débonnaire qui sied à un paisible retraité espagnol venu passer ses vieux jours au royaume, notre bonhomme s'était fait une réputation de papa gâteau dans le quartier. C'est quand il a passé un coup de fil au voisin pour lui demander de lui rendre un petit service en son absence que cela s'est gâté. Parce que au lieu de détruire les DVD et les clés USB laissés dans le tiroir de la table de nuit, le voisin… il a essayé de les revendre… à quelqu'un qui a regardé ce qu'il y avait dessus.

Et voilà comment pour le numéro 76 de notre célèbre et récurrent hebdomadaire, Actuel, je me suis une fois de plus retrouvé aux prises avec un bourreau d'enfants. En passant, le site de notre célèbre et récurrent hebdomadaire m'a l'air d'être un peu délaissé…
"Heureusement"*, notre pervers pépère faisait aussi son casting par le balcon, ça m'a fourni de quoi mettre une image pas trop scabreuse dans l'écran de la caméra…

Et pour le reste de l'inspiration, ça vient tout seul quand vous fréquentez une jeune fille qui sautille du matin au soir en tapant des pieds alternativement, tout en chantonnant "missi ssi pi - missi ssi pi - missi ssi pi". Le reste de la chanson étant en arabe, on verra plus tard si on peut transcrire les paroles, après enquête dans la cour de récré…
(édit. 14 01… euh… tout comptes faits, après enquête… euh… mauvaise idée la transcription – on en entend de ces trucs dans les récrés ! On se croirait dans certains salons !)

Allez hop, musique ! Pasque quand même, heureusement qu'on a des copains qui savent s'en s'occuper, des enfants !

*Guillemets+italique+astérisque, ça devrait suffire.

mardi 21 décembre 2010

Divers faits, de Oujda à Safi

Ces derniers temps, la fréquentation assidue de quelques actrices talentueuses a singulièrement occupé mes soirées (j'adore écrire ça, on se croirait au XIXe siècle !) et j'ai eu l'immense regret* d'avoir a te délaisser, fidèle lectrice, et toi aussi un peu, fidèle lecteur.
Et donc, pour me faire pardonner mon retard, voici que je présente ici même, non pas un, mais deux fait divers, parus dans notre désormais fameux hebdomadaire, Actuel (n°73 et 74, si j'ai bien fait le compte).

 Pour commencer, quelques nouvelles de Ashraf Sekkaki, roi de la belle belgo-marocain, qui est réputé pour ses évasions à répétition. Évasion dont les moyens sont spécialement étudiés et adaptés aux lieux et circonstances, puisqu'après s'être fait remarqué en s'évadant d'une prison belge en hélicoptère, il s'est au contraire fait tellement discret qu'il s'est échappé des geôles marocaines d'Oujda en… sac à roulette.

Sac à roulette gracieusement tracté par quelques galants matons soucieux d'épargner cette peine à sa frêle complice !
 Quant à la deuxième image que j'offre à tes regards, parue dans le n°74 d'actuel, tu dois pouvoir encore la trouver en kiosque en te dépéchant un peu.
Il s'agit cette fois des aventures d'une bande de génies précoces de la finance. Pour occuper un week-end de désœuvrement, nos trois lascars avaient fait l'acquisition d'une imprimante couleur. Ils n'ont pas tardé à l'employer à fabriquer quelques bank-notes, comme on dit dans Tintin, dont la qualité laissait fortement à désirer puisqu'ils se sont fait gauler au premier essai.
Ne manquant pas de malignité, ils avaient courageusement envoyé un camarade innocent acheter une bouteille (d'eau, en plus) avec un billet de 20 Dirhams (±2€) de leur fabrication.
Ils risquent maintenant la prison à vie, aux termes de la loi marocaine…

Fait notable, chacun des billets de 20 Dirhams fabriqué leur avait en fait apparemment coûté 60… tout augmente ma bonne dame.

 Et maintenant, un peu de musique  (ce midi, 29°, dimanche à la plage, cerf-volant en T-shirt sous la pluie)!


*Tu parles ! Aucun regrets ! J'ai même pris un immense plaisir à monter cette pièce avec Agnès Ibrahimi, et si tu n'as pas eu l'occasion de la voir, qui sait ? Nous caressons l'espoir de pouvoir la présenter prochainement par-ci par là, mais chut ! C'est un secret !

samedi 20 novembre 2010

Cargo de nuit

Pour le fait div' de la semaine, fidèle lectrice et fidèle lecteur, je te propose une petite virée au nord, mais sur la côte Atlantique, une fois n'est pas coutume. C'est en effet à partir de cette côte qu'opèrent dorénavant les exportateurs trafiquants de haschich, lassés des tracasseries que leur font subir les gabelous méditerranéens.
Et c'est glissant silencieusement sur les eaux sombres de l'estuaire d'un oued obscur, au cœur de la nuit noire que nous retrouvons les entrepreneurs voyous dont le boss va se faire gauler en quasi direct dans les pages de ton hebdo favori, Actuel, n°69-70, pour cause d'Aïd el Kebir.

Bien entendu, fidèle lecteur, fidèle lectrice, tu aura noté que ce coup-ci, j'ai un peu poussé le système (une couleur+noir+blanc, contre jour) dans ses derniers retranchements et qu'il me sera difficile de faire plus sombre à l'avenir.

Et pour la musique ? et bien de la musique de circonstance

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