dimanche 28 février 2010

Et toc

Et voilà, pas de fait div pour la semaine passée. Par contrevanche, dans le numéro 35 de Actuel, célèbre journal marocain en papier, on peut trouver une grande illustr' sur une page 1/2, pour faire l'ouverture d'un dossier sur les excès du journalisme, ou "quand les journalistes se substituent aux juges".
Ça tombe bien, c'est exactement le genre de prise de tête auxquelles je m'adonne*, tu l'aura remarqué, fidèle lecteur, ici ou .
Bon, en attendant demain, on va se mettre un chouille de musique.

*des sleepings

jeudi 25 février 2010

Boulevard de la Gironde

Tu parle d'une gironde ! Un garçon manqué efflanqué avec une tignasse à loger des araignées… Pasque là, ça commence à sentir l'homme et la Casa sport, dans le véhicule banalisé d'intervention. Et question banalisation du véhicule, les gars s'y entendaient ! Une banalisation poussée à l'extrême !
On touche à la frontière d'avec la dématérialisation ! Ça confine au véhicule furtif !
On frôle l'invisibilité !
Surtout à côté du spectacle offert côté trottoir qui éclipse radicalement la banalité. Faut dire qu'avec la dégaine qu'elle se traine elle aurai aussi vite fait de se trimballer une pancarte "ici se vend de la bonne bola hamra". Ça devrait plus trainer avec tous les clients qu'elle a, Rasta el Karkoubyia.
Tiens justement, voilà le flag' qui se pointe…

Encore un fait divers à lire d'urgence dans ton hebdomadaire marocain en papier, fidèle lecteur. Actuel, bien sur.

Et si vous avez demandé la police, ne quittez pas

lundi 22 février 2010

Remugles

Tu auras remarqué, fidèle lecteur, que sur ce blog je parle surtout de mon travail, et que si je donne mon avis sur la marche du monde, c'est le plus souvent à travers celui-ci.
Bien entendu, je revendique une certaine conscience politique, voire une certaine conscience tout court, ce qui fait toute la différence entre mon boulot actuel –graphiste– et l'ancien –publicitaire–, où j'employais les même talents et compétences, mais sans le volet éthique. Il n'y a qu'a regarder la marge à droite pour s'en apercevoir.

Mais aujourd'hui, ça dépasse la mesure.

Vendredi, un minaret pluri centenaire s'est donc effondré sur les fidèles assemblés, dans la medina de Meknès. Je l'ai appris par internet, mon mac étant en permanence connecté sur les sites du Monde, de Libé, du Figaro et de 20 minutes, chacun son onglet.
Mais là n'était pas le choc, le choc c'était les commentaires déversés sous l'article (à l'exception du Monde, où si j'ai bien compris seuls les abonnés payants peuvent écrire). Décidément je ne peux m'habituer à un tel flot d'ignominies islamophobes ou franchement racistes, vomies par de petits aigris hargneux, et maîtrisant fort imparfaitement les subtilités orthographiques, spécialement la différence entre les infinitifs et les participes.

Au début, tout n'était que plaisanteries vaseuses concernant la religion en général et l'islam en particulier, mais cela à rapidement dérapé sur le "travail d'arabe" et la lucidité suisse, à propos de l'interdiction de construction des minarets.
Au moment même où les secours étaient en train de dégager les victimes, les familles de pleurer leurs morts, cette avalanche de médiocrité était ignoble.

Mais quelle est donc cette maladie française, qui enfle et répand ses miasmes jusqu'ici. Cette peur de l'arabe, du musulman, du maghrébin qui pousse à l'agressivité, à l'exclusion, au rejet.
Je n'ai pas noté ce genre de déferlement haineux lors du tremblement de terre d'Haïti, alors que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on eu put s'attendre à la stigmatisation du vaudou et des qualités organisationnelle des Haïtiens.
En comparaison, l'ouverture d'un fast-food hallal fait la une des journaux, et révèle en bas de page les mêmes réflexes nauséabonds. Alors qu'en fait le vrai problème c'est qu'ils se mettent aussi à becqueter cette pitance infecte. Payer plus pour bouffer moins bon.


Je comprends bien l'exaspération des immigrés, ou des "jeunes issus de l'immigration" (reconnaissables à leur couleur, leur accent, leur habillement, leur adresse à défaut de mention plus explicite sur leurs papiers). Et c'est pour cela que je fais la promotion, depuis quelques semaines de l'opération "24h sans nous" dans ma fameuse marge droite.

Cette exaspération, je la comprends d'autant mieux que, immigré moi même, mais dans l'autre sens, je supporterai assez mal sans doute d'être ainsi désigné comme la cause universelle des malheurs de mes contemporains.
Et encore ! Si j'habite au Maroc depuis une quinzaine d'années, je ne suis pas pour autant marocain. Concernant les "deuxième générations", les issus de l'immigration, c'est leur propre pays, français qu'ils sont en vertu du droit du sol, qui les désigne ainsi comme responsables du chômage, de l'insécurité, de la pauvreté, de la baisse du niveau scolaire, des accidents de la route, du trafic de drogues, de la situation en Afghanistan, et donc, in fine, d'attirer les foudres divines sur la communauté en n'ayant pas la bonne méthode pour s'adresser à (au) dieu, himself.

Et on en est là, à essayer de faire le tri entre les vrais français conformes au prototype, majoritaires par définition, et les autres, priés d'adhérer au "modèle culturel national d'identité" (ce qui implique par exemple, non seulement d'être obligés de bouffer des hamburgers, mais de les bouffer saignants, h'ram, en plus. Et avec le sourire, t'es chez toi ici), pour avoir le droit "d'intégrer" la Communauté Officielle Nationale (C.O.N.®) !
Au cours du tri, il se trouve que dorénavant, les personnes nées hors du Territoire de la République devront faire elles aussi la preuve de leur loyauté envers la patrie, en justifiant de leur ascendance "de qualité fraâÂançaise". MES ENFANTS, par exemple, nés sur le territoire marocain, mais n'ayant pas la nationalité marocaine –pas de droit du sol– et qui devront un jour, sans doute, prouver qu'ils sont bien conformes au prototype français™. Et si ce certificat de conformité ne leur était pas accordé ?
C'est vrai que quand même, déjà, en tant qu'expatrié, j'ai fait la preuve de mon ex-patriotisme, en délaissant la mère patrie, où la vie est dure à gagner, mais où elle vaut le coût, pour aller me dorer la pilule sous les palmiers. Et après tout, si je suis pas content, je peux toujours rentrer toucher le "RMI" comme tout le monde.

Voilà pourquoi je soutiens l'opération 24 heures sans nous. À vrai dire, que la manifestation soit un succès ou pas m'importe peu, vu d'ici. Que cette parole soit exprimée et entendue ne serait déjà pas si mal.

Je regrette d'ailleurs que cette opé n'ai pas eu le même relais sur internet que celle du "No Sarkozy day". Non plus d'ailleurs que dans les médias. J'ai un peu l'impression que quelque part, c'est considéré comme leur problème, c'est à eux de s'en occuper. C'est sympa, ça va dans le bon sens, mais c'est leur problème. De là à s'engager
Bien entendu, de là où je suis, je ne participerai "physiquement" à aucune des deux, mais ma préférence va à l'opération qui dénonce les effets d'une politique, plutôt qu'à celle qui cible son metteur en scène… Bien que tout le monde ai compris que je n'apprécie guère le bonhomme. Et depuis longtemps.

Et je pense que lui et ses affidés ne sont pas étrangers à la puanteur xénophobe qui se dégage jusqu'ici. Une ambiance pourrie. Toute pourrite.
Ces grandébas de ratiocineurs monomaniaques autour de l'identité nationale. Cette agitation de burqa en guise de muleta, en tachant de masquer de vraies promesses non tenues, tout en révélant une ignorance crasse de la situation ; en mélangeant allégrement pachtounes, perses et arabes pour en tirer une Antifrance présentable, écho de l'Antimondoccidental qui rôde à nos frontières. Suivie de prés par la foule des miséreux africains, pour ajouter de la couleur au tableau.
Il serait temps que la fin vienne de cette pestilence. Comme disait l'autre, la France, on l'aime ou on la quitte. J'ai pour l'instant rempli les deux missions, pour que je continue à l'aimer, la France, faudrait peut-être qu'elle soit aimable, la France.
Pasque-là elle refoule du bec.
Je vais peut-être pas rentrer tout de suite.

D'ailleurs, je met de la musique à télécharger, légalement.

EDIT  Vendredi 26 02 : je rajoute même une louche

mardi 16 février 2010

Un samedi à Marrakech

 "File nous 30 millions si tu veux revoir tes filles vivantes".
Qu'est-ce que ça veut dire ? Le numéro n'est même pas masqué…
Ni une, ni deux, Si Ahmed appelle ses filles, sauf celle qui est dans sa chambre. Et puis après, les flics…

Et moi, je rimets de la musique, 
ça vous laissera le temps d'aller chez le marchand chercher votre exemplaire de Actuel, pour y lire la suite du fait divers.

lundi 15 février 2010

Salons Marocains

Ça y est ! J'ai signé mon contrat pour ma participation au Salon du livre jeunesse de Meknès : la Cigogne volubile.
Les 9, 10 et 11 avril j'aurai donc l'occasion de te présenter mon travail dans la littérature jeunesse,  fidèle lecteur, en chair, en os et en papier !
Des rencontres professionnelles sont prévues, et je me fais déja une joie de retrouver des collègues comme Alexis Ferrier, et bien d'autres (Tomi Ungerer parraine la manifestation, yahou !)… C'est qu'on n'a pas tout les jours l'occasion de causer boulot sous nos latitudes, faute de participants…

Bien entendu, je me réjouis d'avance également de rencontrer les lecteurs des ouvrages que j'ai pu illustrer, parce que l'illustration, c'est un quand même un job un peu solitaire… En dehors des classiques séances de signatures, il est prévu des rencontres autour d'un "Thé à la menthe", et des classes devraient présenter leur créations réalisées à partir des ouvrages des auteurs et illustrateurs, une expérience toujours intéressante !

Je dois dire aussi que ça fait du bien quand même de se faire inviter dans ce genre de manifestation et de voir un peu son travail reconnu. Des fois c'est quand même un peu désespérant de se livrer à ce genre d'activité et de n'en obtenir aucune reconnaissance, de la part de ses propres éditeurs, par exemple.
Si je préfère vous entretenir du futur salon du livre jeunesse de Meknès, c'est aussi pour éviter de m'appesantir sur l'actuel Salon International de l'Édition et du Livre qui se tient en ce moment à Casablanca, et où j'ai été trainer ce samedi.
Pourquoi s'étendre en effet sur cette foire d'empoigne assourdissante, où des marchands de "livres" proposent tout et n'importe quoi sur des stands d'une médiocrité insigne, à l'exception notable d'une demi douzaine, celui consacré aux RME, les Marocains du Monde en faisant partie. Quant à la comm' du salon, on ne sait que préférer, du dépliant vantant l'espace enfant sur la couv duquel il y a deux fautes d'orthographe en français (je ne jugerai pas de la qualité de l'arabe qui y figure) ou du plan du salon sur lequel ne figure pas la liste des exposants, non plus que le programme des interventions. Pas la peine non plus de signaler que, pour la neuvième fois depuis qu'a été publié le premier bouquin que j'ai illustré, j'ai payé mon entrée, n'ayant reçu ni invitation, ni badge. Bon, j'y retournerai quand même cet aprés midi et demain, histoire de faire découvrir les joies et les merveilles de l'édition à mes étudiants…
En attendant, j'ai passé un peu de mon dimanche à crobarder un petit hommage à Joe Petagno, l'immortel créateur de l'emblème de Motörhead, groupe pour lequel j'éprouve une inclination persistante. Je sens que je vais encore passer pour un adolescent prolongé et que ça ne va pas contribuer à me donner une image sérieuse et responsable, mais bon…

Quelque part je pense qu'il vaut mieux se consacrer sérieusement à des frivolités, que de bâcler l'organisation de choses sérieuses…

lundi 8 février 2010

Trafic d'enfants à Casablanca

Notre fait divers de la semaine, pour l'hebdo Actuel, bien connu de nos fidèles lecteurs.

Ce coup-ci une image tourmentée pleine de souvenirs personnels. Par cette tourmente hivernale, qui est-elle, celle qui vient accoucher ? Et pourquoi dans cette clinique ?

Vous le saurez en vous ruant chez le marchand de journaux pour découvrir tous les détails de ce drame humain où se côtoient misère et fortune, veulerie et hauteur d'âme dans un tourbillon insensé !
Mais la police veille !

Si ça vous énerve, voilà le thème musical qui va avec. Pour les autres, voilà de quoi s'énerver.

samedi 6 février 2010

Logotypes et profs d'eps

Voilà le logo officiel de la deuxième édition du Tournoi de Rugby de la Méditerrannée, qui se passera au mois de mars 2010 à Casablanca ! Qu'on se le dise !
Il s'agit d'un tournoi interscolaire international de rugby, auquel participent , comme son nom l'indique, des équipes de tout le pourtour méditerranéen. Ce sera la deuxième édition, la première ayant eu lieu à Tunis. L'évenement est présenté sur leur blog.
La rencontre est la suite logique du travail que nous avons fait avec l'association Foot Ensemble.
Ce logo, est en fait, tout bien considéré, plutôt une adaptation de celui de la précédente édition. Malgré les faiblesses graphiques, c'était un concept simple, évident et pertinent. Un bon concept. Je l'ai pris comme "le brief du client", et j'ai fait une "exé".
Côté typo, j'ai opté pour une compo méditerranéene, un peu "à la romaine". Assorti à un Goudy sans, au parfum un peu basque sur la rédaction des dossiers et les textes de l'affiche.

Ce n'est pas le premier logotype que nous réalisons. Et chaque fois la même question se pose : "Bon mais en fait c'est quoi ? un bon logo ?"
Et donc, par voie de conséquence et inévitablement, y a-t-il une recette du bon logo ? Et quels sont les saint patrons à invoquer en priorité ? Saul Bass ? Herb Lubalin ? Grapus ? Raymond Lœwy. bon, je vous épargne la liste complète
Et à chaque fois je dois bien constater que je n'en sais rien. Et ils semblent bien loin les concepts de déclinaison-en-noir-et-blanc-qui-doit-pouvoir-passer-au-fax.  

La première qualité d'un logo, c'est à mon avis sa longévité,  sa durée dans le temps. Mais ça on ne peut en juger qu'après coup. Pour qu'un logo dure, nous pensons qu'il doit s'intégrer harmonieusement à la vie des membres de l'entreprise. Particulièrement en ce qui concerne les travaux que nous avons réalisé pour des écoles ou crèches. Les logos que nous proposons tentent de représenter l'atmosphère de l'établissement. Ils sont un lien entre l'intérieur et l'extérieur de l'établissement. Un ligne de communication plus qu'une interface. Dans le cas de Planète mômes nous nous sommes inspirés de la façade, très ludique, du bâtiment, qui est ornée d'une sculpture représentant un bébé portant le monde. Ce logo s'intégrait aussi au matériel pédagogique que nous avons conçus avec l'équipe pédagogique.

Le logo de L'île aux trésors est aussi le résultat d'une relation suivie avec toute une équipe de l'école. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler ici. Notre proposition s'intègre dans le cadre de l'école, où il est très présent. Parfois décomposé en différents éléments.


Contrairement à ce que ces deux exemples pourrait laisser penser, nous n'avons pas systématiquement recours à l'illustration dans nos logos. Pour le centre d'activité Art Majeur, nous avons réalisé un logo "tout typo". Ce qui permettait de le placer sur les affiches d'expositions, aux visuels trés forts, sans effet de parasitage.

C'est aussi le cas de logos destinés à la couv de magazine, comme pour Famille actuelle dernièrement, ou celui réalisé pour Citadine , à l'époque à laquelle j' y exerçait en tant que directeur artistique. Ou celui d'autonews qui a été réalisé en même temps que la maquette. Et décliné en casquette… portes clés… etc.

Pour Direk'son, sonorisation et animation d'évènement, l'illustration est traitée façon typo avec une grosse trame simili. Avec une petite entourloupe typo-graphique en plein milieu. Et pour le coup elle répond au dogme photocopiable et faxable. Ce qui lui confère un look un peu rock'n'roll, un poil fanzine, et ça sent le gros matos.

Mais il n'y a pas que le rock'n'roll dans la vie, et ce n'est clairement pas l'état d'esprit de l'image de Fidupartner. Ce qui nous mènent là c'est autant l'identité de l'entreprise que la recherche du "beau", de l'équilibre, de l'harmonie. Pour être efficace un logo peut, et doit aussi être beau. Les logos "typos" que nous avons pu faire sont autant de signatures. Avoir une belle signature est un atout.
Un autre test que je m'impose, pour vérifier la qualité d'un logo, c'est : est-ce que je pourrai le montrer à tout le monde sans rougir ? Même dans quelques années ?

Un truc important avec les logos, c'est qu'une fois livré au client, chacun va vivre sa vie. Sa notoriété va dépendre de l'usage que son nouveau maître en fera. Dans le cas du logo du CIH, réalisé pour le compte de l'agence Pragma, c'est le client, un établissement bancaire marocain qui à ouvert de nouvelles agences un peu partout, et s'est lancé dans une campagne de communication dans lequel leur logo joue un rôle central. Il a été imprimé (sauvagement engraissé par un infographiste) sur des murs de 10 mètres de haut dans la ville. Pour l'instant, bien qu'un peu "retouché" je crois bien qu'il atteint des records de longévité. Ce que je prends comme une qualité (tout ça pour dire même si nous n'en sommes pas mécontents ce n'est pas à sa notoriété –au Maroc– que nous évaluons sa qualité. Les logos que nous faisons, ou avons fait pour des clients moins "célèbres" ne sont pas moins bon, ils sont moins exposés).
Et puis j'aime bien l'entourloupe… parce qu'on me demande toujours : "Mais c'est quoi ces traits, là, en bas ?"
Et bien je vais vous le dire : c'est l'hexagrame.

Enfin je crois…

Bon, pour vous remercier d'avoir tenu jusqu'ici, je vous propose un peu de musique.



L'honnêteté m'oblige à préciser que bien sur, il y a des fournisseurs de logo moins chers.
Et surement moins bavards !

mardi 2 février 2010

Marrakech-sur-Vologne

Le fait divers de cette semaine, toujours pour l'hebdo casablancais Actuel représente trés exactement ce que je redoutais le plus d'avoir à faire un jour.
Cette semaine en effet au menu, meurtre d'enfant…
Je m'étais déjà épanché une fois sur ton épaule, fidèle lecteur, pour te faire part de mes états d'âme quand je réalise ces illustrations, sur le thème Comment réagiraient les acteurs de ces histoires, vraies, si ils venaient à les voir ?

Et aussi un peu, mais pourquoi je fais ça ? Comment ne pas être dans le camp des voyeurs ? des vautours ? des mouches attirées par le sang et la merde ?

Dans le cas de la semaine, je dois dire que j'ai pataugé longtemps (enfin, aussi longtemps que la presse le permet, à savoir au moins deux jours…).
L'histoire, en résumé (si vous voulez vous pouvez sauter le passage, il y a une image plus bas) : sur le chemin de l'école, un enfant de 14 ans échappe à un guet apens tendu par une inconnue, qui cherche à l'attirer dans une voiture en laissant échapper un biberon à ses pieds. La manœuvre échoue et le gamin trouve refuge auprès de son oncle au bonnet rouge qui passait par là, et qui met en fuite la ravisseuse…
Le soir même, c'est le même oncle qui viendra apporter sa protection à la sortie de l'école à l'enfant. Et qui sera bien obligé d'en finir avec le gamin, après avoir du achever lui même le kidnapping que ses complices avaient été incapables de mener à bien… Je vous passe les détails, le décor, la demande de rançon etc etc. Tout est dans le journal, achetez le, en plus c'est plutôt bien écrit.

Et voilà… alors que faire de ça ? Je m'interdis en premier lieu de représenter de manière identifiable tout les protagonistes de l'histoire, pour commencer. Le crime est tout frais, et je m'efforce de pas oublier que j'illustre un texte écrit par un journaliste qui lui même tient probablement ses infos de la police. Et la police, c'est pas la justice. Et moi non plus d'ailleurs, et il est hors de question que je dénonce qui que ce soit.
Et je pense aux parents. À coup sur quelqu'un leur mettra un jour cet article sous le nez, avec mon illustr' avec. Comment représenter l'enfant dans ces conditions, et quand ? Avant ? Après ? Vivant ? Mort ?
Et puis, en même temps j'ai un travail à faire : donner au lecteur l'envie de lire le texte. Et si ce n'est pas moi, alors vaudrait-il mieux une photo ? –ici passages répétés du fantôme du petit Gregory– Puis-je jouer sur l'émotion, comme cela m'a été suggéré, représenter la famille éplorée. Mais la famille, justement, le bourreau aussi en fait partie, et puis les proches éplorés ça marche avec tout, un vol de vélo par exemple…

Enfin, après cette bonne prise de tête, voilà comment je m'en suis sorti, à vous de juger maintenant.
De juger l'image…





Damn ! j'ai encore oublié le son, allez un petit coup d'electro, histoire de se rappeler que la violence imbécile peut aussi être marrante, voire fascinante, quand c'est bien fait.

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