samedi 14 mai 2011

Malades imaginaires…

Et voilà, fidèle lectrice et fidèle lecteur, mes amours, le retour du fait divers. Et avec lui le retour d'un personnage récurrent dans l'imaginaire marocain : l'homosexuel, corrupteur évidemment.

L'homosexualité, un thème qui colle à l'image du Maroc depuis… pffffou, un temps fou, au grand dam des marocains dans leur apparente majorité.

L'homosexualité qui, comme dans d'ailleurs d'autres pays est un délit, ce qui explique (?) le retour régulier du thème dans la rubrique des faits divers.

L'homosexualité qui est aussi un des thèmes (mythe ?) fondateurs de la littérature contemporaine marocaine, depuis le Pain nu de Mohamed Choukri… Les quelques étrangers de l'école tangéroise, Bowles, Ginsberg Genet bien sur sont des références littéraires internationales et prestigieuse, mais de ce côté ci, ils sont l'incarnation du pédé corrupteur, lequel a bien évidemment une connotation coloniale trouble (l'oppresseur illégitime/le vecteur de progrés).
Ce personnage, on peut le croiser dans le Pain nu, bien sur, mais aussi dans Ni fleurs ni couronnes, de Souad Bahéchar, ou dans Partir de ce filou de Tahar Benjelloun, (après le mode traducteur de Choukri, le mode plagiaire). Ce personnage, on le retrouve aussi dans l'Armée du Salut de Abdellah Taïa, mais débarrassé de sa caricature de colonial corrupteur.

Mais revenons à nos moutons, dans cette histoire, nul besoin d'étranger du dehors pour pimenter notre fait divers puisque tout ceci se passe entre marocains.
Mais à part ça, on a tout le reste, sexe, drogue, corruption, avenir et famille brisés. Et bien entendu, une victime et donc, un coupable.
La tradition quoi.

Illustration bien entendu parue dans Actuel, magazine marocain, mais je ne sais plus trop dans quel numéro… l'actualité agitée de ses dernières semaines ayant un peu perturbé l'ordre et les délais de publication…

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