jeudi 3 septembre 2009

…le crime, toujours

Mais pas par les mêmes

Saviez-vous que certains enfants étaient allés dans des colonies de vacances très particulières ? On appelle ça "centre de rétention". C'est sympa comme tout, on y fait plein d'activités... Le communique de RESF est ci dessous :


RESF INFO / BESSON POURSUIT SA MISSION : APRES LES ENFANTS EMPRISONNES PENDANT LES VACANCES, LES ENFANTS EMPRISONNES A LA RENTREE. Depuis le 24 août Housseb (6 ans) et Liana (8 ans) MOVSISSIAN sont enfermés avec leurs parents au centre de rétention de Oissel. Ils ne mangent plus et sont malades. Cette famille arménienne a été arrêtée le 24 Août au matin dans la chambre d'hôtel qu'elle occupe à Vernon. Plus d’une vingtaine de gendarmes, en uniforme. Arrivés en France en 2006, monsieur et madame Movsissian ont été déboutés du droit d’asile bien qu’ils soient Yézides, une minorité opprimée dans leur pays. Quand ils ont reçu une Obligation de Quitter le Territoire, ils n'ont pas compris. Housseb et Liana devaient et doivent rentrer mercredi au CP et en CE1 : à l'école du Château Saint Lazare de Vernon. Ils y sont parfaitement intégrés, ils parlent français, ce sont des enfants comme les nôtres. Leur disparition serait un traumatisme pour eux-mêmes, évidemment, mais aussi pour tous les enfants de l’école, les parents et les enseignants. Des faits d’autant plus inacceptables qu’ils n’ont pas d’autre justification que la volonté du gouvernement d’annoncer un nombre record d’expulsion et celle des préfectures d’atteindre les objectifs qu’on leur a fixés quel qu’en soit le coût humain. Le juge des libertés qui les a maintenus en rétention a osé affirmer que « le centre de rétention est un endroit adapté aux familles et que si les enfants manquent la rentrée des classes en France, ils pourront la faire dans leur pays natal » Voilà un magistrat qui fait honneur à sa fonction ! La place des enfants n'est pas au centre de rétention. Le droit à l’éducation est un droit fondamental. Leur place est à l’école. Il faut que Housseb et Liana rentrent dans leur classe le 3 Septembre avec leurs camarades. Les parents et les enfants doivent être libérés et régularisés.


La pétition se signe - en urgence - sur ce lien-ci.

Et comme cette bande organisée m'a tout l'air de dangereux récidivistes, voici une autre histoire.

À cinq ans (« et demi »), Chama Dieumerci ne sait pas ce que signifie sans-papiers. Timide et impressionné, il bredouille que c’est « la police » qui a emmené son papa. C’était mercredi dernier, Joao Abel Gabriel, angolais de 44 ans, est arrêté et placé au centre de rétention de Bobigny. Depuis six jours, Chama Dieumerci se retrouve tout seul. « Tu sais que ton papa n’a rien fait de mal, lui explique doucement Malika Chemmah du Réseau éducation sans frontières (RESF). C’est le gouvernement qui pense qu’il n’a pas les bons papiers ». Joao Abel Gabriel quitte l’Angola en 2002. Il atterrit à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où il vit depuis sept ans. En 2003, sa demande d’asile est déboutée. « Il n’a pas fait d’autres demandes depuis, explique Malika Chemmah. Il était mal informé, il n’a pas osé. » En 2003, son fils, Chama Dieumerci, naît à Saint-Denis. Sa mère n’ayant plus donné de signes de vie depuis 2006, c’est Joao qui élève seul le petit garçon. En 2008, le père et le fils sont expulsés d’un immeuble insalubre dans le centre ville de Saint-Denis. Depuis, ils sont dans une situation d’extrême précarité, logés au jour le jour par le Samu social de Paris.



 Pourquoi j'en parle alors que ce blog est tout d'abord dédié à la promotion de mon travail ? Parce que, justement ça a un rapport certain avec mon travail, comme on peut le voir ICI ou LÀ. 
Éventuellement, je signale que l'illustration n'est pas de moi, pour une fois, mais que quand même, si on la clique, elle grandit.
Elle est extraite de Moi, Dieu Merci, qui vis ici (diaporama) de Thierry Lenain et Olivier Balez

1 commentaire:

charlotte b. a dit…

Eh bien, à mon tour je vais mettre un lien sur mon blog.

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