vendredi 30 juillet 2010

Ji-Pé Qui

Comme job, Ji-Pé est absolument incapable d'expliquer pourquoi et comment il s'est retrouvé à ce jour ingénieur qualiticien chez un gros fabricant d'electro ménager. Ça c'est passé comme ça, de promotion en opportunités, depuis son stage, dans la même boite à la sortie de son école. D'ailleurs à l'école, c'était un peu pareil, il a plus le souvenir d'une pente à suivre que de choix d'orientations (éh y a des conseillères pour ça !). Question look aussi, il n'a jamais vraiment choisi son camp (à l'époque, soit on était bab, soit on était punk,  ou hardos, ou rasta, ou skin, ou niouve, j'en oublie, lui aussi). Ce qui d'ailleurs l'avantageait plutôt, il y avait toujours un pote qui avait besoin de faire un devoir de maths chez Ji-Pé les soirs de concert, ce qui fait que Ji-Pé avait des amis dans toutes les bandes. Et sa dégaine d'homme invisible faisait que c'était le plus souvent lui qui était chargé du transport des stupéfiants.

Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas pensé à cette époque, et là, il s'est fait inviter avec des gens qu'il ne connait pas pour une rencontre "métiers" organisée par son ancien lycée, et il se retrouve en train d'expliquer à de jeunes innocents comment faire pour se retrouver comme lui à regarder pendant des heures tourner des machines à laver de la concurrence pour analyser leurs points forts ou faibles, dans un décor et des costumes tirés d'une pub pour dentifrice à la lessive (et il est évidemment pas question de dévoiler que tout cela n'est supportable qu'à condition d'être totalement stone, quand même, c'est une école).

Heureusement que y a pas que le boulot dans la vie quand même, et Ji-Pé fait partie de ces gens qui arrivent à séparer totalement ses vies professionnelle et privée. Dans d'autres endroits il passe pour un esprit brillant et cultivé, citant Nietzsche autant que Lautréamont ou Pauline Réage. Enfin, brillant… :-/ jusqu'à l'heure vacillante où il se met à réclamer du Rage Against the Machine en renversant la bière partout !

Un truc qui l'a un peu inquiété l'autre fois, c'est quand une étrangère invitée à la soirée (un genre de saxonne ou de batave) avait demandé à la cantonade de quoi J-P étaient les initiales… stupeur ! personne ne savait ! Et elle a tout fait pour deviner ! cette abrutie !
-Tell me : does it stand for Djan-Patwrick ? oh I know it's Djaon-Pierre or maybe Djacques, is it Djacques something, liiiiike -a- Djacques-Philippe ? Djohanné Pirlouït ? Or even DJoseph-Pauwl ? Oh I know ! it's Djon-Pawl !
Et tout le monde s'est fixé là dessus en l'appelant Jaune Pâle toute la nuit.
Bon, ça fait rien comme il était bourré, il pourrait toujours prétendre qu'il s'en rappelle plus… et espérer que les autres en fassent autant.


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vendredi 23 juillet 2010

Broum



 Disponible en grand format : cliquez ici   










Hop ! Un petit dessin de bagnole inspiré par celle d'un copain, sur une base de cox 74.
Ça m'a remis dans l'ambiance d'une époque ou il m'arrivait de lire Chromes & Flammes, Nitro ou HOG, voire Rock & Folk à l'époque du logo Cooper black chrome. Résultat; une œuvre digne d'être accrochée dans une pizzeria, entre une photo noir et blanc de "jazzman au saxophone" et une litho à l'aérographe d'une "coiffeuse avec un store et des palmiers" (faut que je trouve des liens pour bien me faire comprendre).
Le dessin de bagnoles, c'est quand même un genre à part entière ! Et les crobards de Christophe, Conrad ou l'inévitable Denis Sire me laissent… pantois…

(j'ai l'impression que le cligno du fond est pas au bon endroit)

lundi 12 juillet 2010

Stupid cupid in Temara.

Et oui, fidèle lectrice, fidèle lecteur, comme tu peux le voir sur l'image, j'ai fait une entorse au règlement des Illustrs-de-Faits-Divers-pour-Actuel.
En effet, pas de paysage urbain, pas de contre jour, pas de "flash" étoilé, et surtout pas de bonshommes tout noirs, qui plaisent pourtant tellement à 恵子…
Mais mais mais… mais keskispass ?
Je sais pas, l'arrivée de l'été sans doute, et puis en fait, oserais-je avouer qu'en fait, l'idée m'a été soufflée par mes enfants ? Faut dire que l'histoire de ce type qui braque une agence de transfert de fonds, en tirant à bout portant un carreau d'arbalète de pêche sous-marine dans le cœur de la guichetière, une ex-fiancée à qui il venait d'offrir une pizza… ça nécessitait un travail de synthèse.
Comment ça j'ai raconté l'histoire ? Mais non, pas du tout ! Par exemple j'ai rien dit sur le rôle de la poussette ! Il te reste plein de trucs à découvrir si tu te rues chez ton marchand de journaux pour y faire l'acquisition du numéro 55 de l'hebdomadaire Actuel. Allez hop ! T'as 29 secondes.

dimanche 11 juillet 2010

Bidounette l'Amani

Bidounette a été munie d'un gros pare-chocs. Par ses parents, qui entretiennent des relations privilégiées avec une orthodontiste de leur âge, relation qui a commencée sur les bancs de l'école, ce qui ne nous rajeunit pas mais explique la confiance qu'ils placent en son professionnalisme. D'ailleurs c'est elle qui leur a expliqué que, si au XXe siècle, on appareillait plutôt les ados, voire les enfants en période de croissance afin que leur morphologie s'adapte efficacement à la contrainte, tout ça avait bien changé, et que, de toutes façons, il n'était jamais trop tard pour bien faire. D'ailleurs, Maman se dit que peut-être, elle pourrait bien songer elle même à se faire redresser un peu le sourire, mais elle se demande si ça serait mieux avant ou après s'être occupé de sa poitrine.En plus, quand même, ça coute la peau du cul !

En tous les cas, son Papa est très content de l'investissement car il sait bien, en tant que Directeur Commercial, qu'un beau sourire est primordial, professionnellement et qu'il espère bien qu'elle le remerciera plus tard, même si maintenant, bon oui Ok, c'est un chouille disgracieux. En même temps, ça s'appelle pas l'âge ingrat pour rien…

Bidounette, elle, commence a penser qu'en fait, ça pourrait bien ressembler à une manœuvre paternelle pour protéger sa vertu, pasque clairement, tout cet équipement n'a pas l'air de super brancher les garçons. Pas plus ceux de sa classe que ceux qu'elle arrive à rencarder sur MSN, qui trouvent toujours une excuse pour ne jamais venir à un deuxième rendez vous.

En attendant, elle écoute Nancy Ajram  en achetant des Diddls (elle commence à en avoir plein, là, depuis 8 ans). Mais elle commence à être impatiente, que ça soit réglé et qu'elle puisse aller avec les autres aux concerts de Sakadoya   découvrir elle même ce que ça a de si excitant.

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jeudi 8 juillet 2010

Un coup de fil de Liliane

En trainant chez Rimbus, je me suis dit qu'il fallait moi aussi que je donne mon avis. Comme adepte des méthodes fascistes, bien sûr.

Je est un autre, ou les aventures de Zézette Épouzix

Tout va bien, la mère patrie, par le biais d'organes spécialisés à nous dédiés, s'intéresse à nous. Nous ? Oui nous, les français du dehors, les expat's comme on dit. Et donc, nous sommes invités à répondre à un sondage, une information que j'ai trouvée dans "le petit journal", organe de presse virtuel(le) spécialement conçu pour l'expatrié du dehors, catégorie de français dont il ne t'aura pas échappé, fidèle lectrice, non plus qu'à toi fidèle lecteur, je fais partie… (si si, quand on relit calmement en sautant les incises et propositions subordonnées, on peut comprendre la phrase).
Yess ! Ça y en a super ! D'ailleurs, j'invite avec enthousiasme tous ceux de mes lecteurs qui œuvrent à l'étranger (c'est à dire partout sauf en France) à répondre derechef, in petto, et cætera à la grande enquête !

C'est qu'on n'a pas tout les jours l'occasion de s'instruire en s'amusant, tout en n'apprenant que ce qu'on savait déjà, et qu'on n'aurait jamais su qu'on ne l'ignorait pas si on ne nous avait pas appris qu'on l'avait su auparavant. Donc, pas de surprise, au cours du questionnaire, nous en apprendrons plus sur la France et sa conception de la nationalité, de la normalité, de la citoyenneté, qu'elle n'en apprendra certainement sur nous.
Ça commence assez fort, sur les "raisons de l'expatriation", où l'on retrouve les lieux communs déjà évoqués précédemment et où sans surprise, il n'y a aucune case cochable mentionnant : pasque j'ai le droit de choisir où je veux vivre et que j'ai trouvé un coin qui me plaît, ou même, pasque j'en avais marre de la vie "à la française", de la salade pré-épluchée sous blister, des ronds-points et des digicodes, mais bon, une fois de temps en temps, il y a une case "autre" dans laquelle on peut se déverser…

Mais c'est plus loin qu'il y a les meilleurs gags. Au moment où (quand ?) on se rend compte que, tel Zézette Épouzix la célèbre gauloise, on ne rentre définitivement pas dans les cases, ou alors au prix de sérieuses contorsions, et que, en fait, on vient de perdre un bon moment à conforter des gens dans leurs erroneries* alors que justement, on était en train d'essayer de faire exactement l'inverse. Je vous met quelques saisies d'écrans, pasque les illustr's ça captive le lecteur, et aussi pour bien montrer dans quelle catégorie socio-professionnelle je m'agite, à mon corps défendant.

Donc, il a bien fallu que je me résolve à "m'intégrer" dans la catégorie "Cadre de la fonction publique, professions intellectuelle et artistique" ! Ce qui me va comme une moufle (à une goutte d'eau).

Et juste après, j'ai pu vérifier que décidément, la culture française était en mauvaise posture pisque… Ä n'existe pus, en tous les cas, comme secteur d'activité :

Enfin, il y a quand même quelques trucs rassurants, par exemple je suppose que je suis dans la même catégorie socio-pro que CharlÉlie, Johnny et Yannick.
Et aussi, j'ai appris qu'il existait une "Maison des Français de l'Étranger"**, organisme qui m'a l'air d'avoir une philosophie bien de chez nous, à défaut d'être adaptée à ce que nous vivons.
Y'a qu'à lire en haut à droite de leur page d'accueil :

Guides à télécharger

Tout un programme !

*erronerie : concept erroné encombrant l'esprit de celui qui en a l'esprit encombré. Remplace avantageusement de longues phrases employant "ornières", "œillères" etc.
**Avec une cap' à Français ET une cap' à Étranger (mais sans accent sur le site). On n'est jamais trop prudent avec les adjectifs. Le lecteur attentif aura noté l'abondance aléatoire et inopinée de la cap' sur la fin, la plus étonnamment instructive étant bien entendu celle appliquée, majusculement à Retour. C'est cool, on dirait une blague américaine, comme dans Pulp Fiction "…and you know what ? They call it Le Retoowr…"

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